Construites par Baldwin de 1917 à 1918 pour le ROD
(Railway Operating Division), les 70 Ten Wheel qui formeront le type 40
reçurent les numéros 4909 à 4978. Elles furent livrées à l'Etat belge
en 1920, sauf les machines 4975 à 4978, arrivées en 1922.
D'une puissancc de 736 kW (1000 ch) et bien que limitées
à 80 km/h, il n'était pas rare de les voir réaliser des moyennes
de 70 à 75 km/h entre arrêts distants de 12 à 15 km (il est vrai qu'elles
ne possédaient pas de tachygraphe!).
En 1931, la série fut renumérotée comme tyPe 40. Son amortissement
s'étala de mai 1960 à décembre 1964.
Le 22 juillet 1954, la 40.062 quitte le faisceau de garage de Schaerbeek
pour assurer un omnibus vers Braine-le-Comte.
|
Une fois la guerre terminée, la SNCB se
mit en quête de locomotives capables de répondre à ses besoins futurs.
Elle se tourna vers la Suisse, où BBC avait appliqué avec succès des
solutions originales sur les Ae 4/4 du BLS, et passa commande aux FUF de
trois prototypes qui constituèrent la série 120. Livrées par Baume et
Marpent en 1949, ces machines, équipées électriquement par les ACEC,
possédaient le démarrage automatique Jeumont-Heidmann et le réglage
continu de l'effort de traction. Autorisées à 125 kmlh (puis 130), pesant
81 tonnes et délivrant une puissance uni horaire de 1987 kW, elles
servirent de base à l'étude de l'équipement électrique des locomotives
séries 122 ct 123.
Elles quittèrent l'avant-scène
ferroviaire dès 1964 et teminèrent leur carrière à la remonte des rames
entre Forest et Bruxelles-Midi.
En 1971-1972, elles portèrent quelques
mois les numéros 2001 à 2003 avant d'être immatriculées 2801 à 2803.
La dernière locomotive, la 2803, a été
déclassée en 1991.
|
Ramenant une vingtaine de personnes au
bercail, le train IR 119 Liège Luxembourg stationne quelques instants en
gare de Viesalm.
Le ronronnement du moteur GM 16.567-C fend
le silence feutré d'une fin de journée hivernale, tandis que des jets de
vapeur, échappés de la conduite de chauffage, semblent vouloir réchauffer
quelque peu l'atmosphère. En vain! Un coup de sifilet retentit, il est
l6h26, le train va partir.
Vielsalm, dimanche 6 décembre 1998.
|
Le 15 février 1955, alors que les
nombreuses industries du bassin de la Sambre se portent encore bien, la
81.046 (Bromberg 4946) traverse Couillet-Centre en tête d'un long train de
coke.
Avec Bruxelles-Antwerpen, la ligne
Namur-Charleroi fut la première à être équipée de signaux lumineux.
Cette signalisation prototype se présentait sous forme d'une cible
rectangulaire reprenant les indications lumineuses données par un signal
mécanique. Un tel signal est ici visible à revers à côté de la
locomotive.
|
A partir de 1919, en exécution des
clauses du traité de Versailles, l'Etat Belge hérita de 168 locomotives du
célèbre type P8 des Chemins de fer prussiens. Construites de 1906 à 1918,
ces "Ten Wheel " à deux cylindres atteignaient 100 km/h et
développaient 1085 kW.
La 64.036 (Henschel 1918), ex. 6436, est
ici photographiée en gare de GentSt Pieters. Cette machine sortira des
écritures le 27 août 1964 à Merelbeke.
|
Devant les succès engrangés par les BB 12000 de la SNCF
au début de leur carrière en Lorraine, la direction des CFL s'est tournée
vers les constructeurs français pour commander 20 machines identiques,
numérotées dans la tranche 3600, pour services marchandises et voyageurs.
Les livraisons au dépôt de Luxembourg s'étalent du 24 janvier 1958 au 29
mars 1960. D'une puissance de 2650 kW (3600 ch) pour une masse de 84 tonnes,
les 3600 peuvent rouler jusqu'à 120 km/h.
Tablant sur un prochain renouvellement de son parc
moteur, notamment par des locomotives bitension, les CFL ont décidé d'arrêter
les révisions générales des 3600 en 1985, seules les révisions limitées
tous les 400 000 km étant encore assurées. En attendant la mise au point
définitive des nouvelles locomotives série 3000, les 3600 assument
toujours un parcours mensuel moyen de près de 6300 kilomètres par
locomotive.
Le 27 avril 1999, la locomotive 3605 remorquant le train
régional 3334 de Luxembourg à Troisvierges, longe l'Alzette aux abords
d'Essingen.
|
Les 30 autorails du type 603 (devenu
série 43 en 1971) furent construits par les " Ateliers Métallurgiques
de Nivelles" de 1954 à 1956. Dans les années '70, la série fut
renforcée de 6 unités suite à la remise au type des autorails série 42.
Ils sont équipés d'un moteur SEMICareIs
et d'une turbo-souftlante BBC. La puissance fournie est de 294,4 kW et
l'autorail peut rouler jusqu'à 90 km/h. La particularité des 43 est le
bogie moteur dans lequel se trouvent logés le moteur et la transmission.
Toutefois, sur les quatres essieux de l'autorail, un seul est moteur,
entrainant souvent des ruptures d'adhérence en traction.
La série complète fut mise hors service
de 1983 à 1986. Néanmoins, certains ont été transformés et sont
toujours utilisés par le service caténaire de la SNCB. Seuls les 4302 du
BVS et 4333 du PFT sont préservés à titre historique.
Un autorail 603, assurant le train 5481
Virton-Saint Mard -Libramont-Chevigny, ralentit pour désservir la halte de
Rossart en juin 1968.
|
C'est le 3 juillet 1892 que l'Etat belge
inaugura la courte ligne 161B entre Groenendael et l'Hippodrome. Longue
d'environ deux kilomètres, la ligne se détachait des voies principales de
la ligne du Luxembourg à l'entrée de la gare de Groenendael
(l'établissement n'était donc pas desservi par les trains se rendant à
l'hippodrome). Bien que la bifurcation soit à voie unique, le reste de la
ligne était établi à double voie. Un passage à niveau, dont les
barrières étaient commandées à "pied d'oeuvre" par un agent de
la gare, permettait le franchissement de la route de Court-St Etienne. Sur
le site de la gare de l'hippodrome, une construction en bois abritait les
guichets et le personnel. Il y avait trois voies à quai, toutes en impasse.
Après l'arrivée des trains, ceux-ci étaient refoulés jusque sur la ligne
161 d'où ils pouvaient accéder au faisceau de Groenendael. Après les
courses, la manoeuvre inverse était exécutée pour ramener les trains à
quai.
Dans les années soixante, la 200.026 de
Schaerbeek et son train attendent l'arrivée des turfistes après la course.
|
En 1935, dans le cadre de
l'électrification de la ligne 25 de Bruxelles-Nord à Antwerpen-Centraal,
12 automotrices quadruples furent commandées aux constructeurs belges AMN
(Nivelles), Ateliers de la Dyle (Leuven) et ACEC (Charleroi). Chaque rame
était composée de deux motrices et de deux remorques intermédiaires. La
longeur totale d'une rame atteignait 90,360 mètres et un attelage Henricot
permettait leur accouplement. Chaque motrice pouvait développer une
puissance de 736 kW permettant au train d'atteindre aisément la vitesse de
120 km/h. De 1967 à 1968, huit motrices furent transformées par les
Ateliers de Mechelen en automotrices postales, qui ont encore circulé
jusqu'en 1989.
La rame automotrice "12" est
toutefois préservcc dans son état d'origine par la SNCB pour son futur
musée.
Le 2 mars 1954, la rame 10, longeant les
installations du dépôt de Schaerbeek, va bientôt arriver à Bruxelles.
|
Dans les années cinquante, une grande vague
d'électrifications a parsemé les lignes les plus importantes de poteaux
caténaires. Parallèllement, une importante commande de locomotives
électriques fut introduite aux ACEC. Outre le type 122 de 1954, une autre
série d'engins a été conçue en 1955 pour assurer la remorque des trains
sur la célèbre ligne du Luxembourg: le type 123.
Ces machines, plus lourdes que les 122, ont une meilleure
adhérence et possèdent un frein électrique à récupération, fort utile
sur les longues pentes.
A titre de comparaison, la charge autorisée sur la ligne
du Luxembourg en traction vapeur était de 550 tonnes maximum et la montée
des rampes de 16mm/m s'effectuait à 15/20 kmlh. Les 123 (série 23 depuis
1971), pour une charge de 650 tonnes, gravissent ces mêmes rampes à plus
de 55 km/h!
La 123.028 remorquant le 36 Bâle-Bruxelles Midi arrive
à Jemelle le 13 février 1963.
|
La construction de la ligne urbaine
Bruxcllcs-Tervuren débuta en 1877, la mise en service s'étala par étapes
de 1877 à 1882, son exploitation étant assurée par l'Etat.
La "Société du Chemin de fer Electrique de
Bruxelles à Tervuren" fut fondée le 20 décembre
1920, après avoir obtenu la concession de la ligne pour une durée de 50
ans à dater du 1 er décembre 1931. A cette date, la traction électrique
sera inaugurée
avec emploi du courant continu 1500 Volts. L'essor de
l'automobile en région bruxelloise provoqua la dégringolade du chiffre
d'affaires de la société, provoquant sa faillite en janvier 1959. La SNCB
reprit la ligne à son compte, mais en trafic marchandises uniquement. Le II
mars 1970, elle stoppa l'exploitation de la ligne et procéda à son
démontage. Je me souvient avoir couru au passage à niveau de Stockel pour
voir passer les dernières circulations, qui étaient alors à vapeur.
Un convoi du "BT" va franchir le pont de
Woluwé en direction du Quartier-Léopold le 19 octobre 1958.
|
Du 12 au 17 mai 1999, le PFT a mis sur pied un périple
ferroviaire unique en son genre. Les participants à ce voyage ont pu
découvrir le Danemark de long en large avec un parcours de près de 2000 km
et une grande variété d'engins de traction.
Avec la franche collaboration des Chemins de fer danois
(DSB), un grand rassemblement de locomotives "NoHAB" a été
organisé à Randers. Une dizaine de locomotives "gros nez"
arborant des livrées différentes était présentée ensemble, provenant de
réseaux privés danois, de la DSB, de Norvège, du Luxembourg et de
Belgique.
Le dimanche 16 mai, c'est la 202.020 du PFT (ex-1602 CFL)
qui assurait la remorque d'un train spécial. Le convoi est immortalisé au
passage à Borris, dernière gare danoise équipée de signaux mécaniques.
|