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Afin de ne pas prendre de risque, j'avais prévu une étape de deux
nuits à Istanbul avant de prendre le train pour Téhéran. J'avais
bien pris soin de réserver un hôtel près de la gare (pour ne pas
avoir à porter mes bagages trop loin), mais je ne m'attendais quand
même pas à ceci :
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Et quand on regarde à droite...
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Pas mal, hein, cette chambre... Et tout confort, en plus ! Pour 70 Euros
la nuit (petit dej pour deux inclus), c'est vraiment une affaire ! J'ai
noté le numéro, si j'y retourne, je réserve la même...
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A deux pas de la gare, les bateaux (appelés ici "vapur") qui permettent
de passer sur la rive asiatique. Ceux que l'on voit ici sont pour les
piétons, mais il y a aussi des ferries pour les véhicules routiers,
et même pour les trains.
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Faisons un peu de tourisme... Au milieu de la photo, ce n'est pas le
Bosphore, c'est la "corne d'or", embouchure d'une rivière qui traverse
le côté Européen d'Istanbul. Et le pont, c'est le pont de Galata, qui
supporte maintenant une ligne de tram. On en voit un dessus, d'ailleurs,
ce qui me permet de ne pas (encore) être hors sujet. De l'autre côté
du pont, on est toujours en Europe; l'Asie, c'est plus loin
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De gauche à droite, nous voyons :
- deux voies servant au garage des rames ;
- la voie de réception n° 1, servant aux mouvements "grandes lignes" ;
- le terminus banlieue constitué des voies 2, 3 et 4. Celles-ci sont
clôturées, car les voyageurs y accèdent par des tourniquets actionnés
par des jetons. Une fois le jeton introduit, le voyageur n'a plus
aucune preuve qu'il a payé. Il faut donc s'assurer qu'on ne peut pas
resquiller... Notez aussi que la voie 3 dispose de quais des
deux cotés et est donc utilisée pour les stationnements courts ;
- Plus loin, les deux voies principales, se terminant l'une par la
voie 4 et l'autre par un tiroir. Autrefois il y avait une voie 5
(de service, sans quai) mais elle a été supprimée pour libérer
l'espace pour un chantier (on en reparlera plus loin) ;
- Plus à droite, un petit bâtiment de garage pour 2 ou 3 machines
- Dans le fond, à droite le garage des rames de banlieue et à gauche le
poste d'aiguillage et le poste d'entretien des voitures ;
- Plus loin, invisible d'ici, l'accès à la gare à marchandises et
à l'embarcadère des train ferries.
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Entrée en gare du quatrième et dernier train de grandes lignes de la
matinée. Celui-ci restera garé voie une jusqu'à repartir vers Edirne
en milieu de journée. Au passage, il déposera une voiture à Unzukoprü
pour Pithyion, en Grèce, d'où une correspondance conduit à
Thessalonique. Je voudrais faire ce trajet, un jour...
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Sur la voie de gauche, il y a la rame du premier train grandes lignes
qui était déjà là lorsque nous sommes arrivés ce matin. Sur la deuxième,
les trois voitures de notre train (dont on a détaché la voiture
couchettes turque pour la changer) ainsi que 3 voitures lits. Celles-ci
appartiennent aux chemins de fer grecs, qui les ont acquises en occasion
auprès de la SNCF. Elles sont utilisées pour faire un international de
nuit Thessalonique-Istanbul et retour, en alternance avec une rame
turque, que nous verrons plus loin. Ce train est arrivé après le mien,
pendant que je marchais vers mon hôtel...
Toutes les voies de la gare sont occupées. Dans le fond, un train de
marchandises quitte la gare de frêt. Je n'ai pas eu de chance en
prenant ma photo, sa machine est juste derrière le poste d'aiguillage...
Si vous regardez bien, dans le brouillard, au fond de la photo, il
y a un pont suspendu. En dessous, c'est le Bosphore ! Et la grosse
colline qu'on aperçoit dans le fond à droite, eh oui, c'est l'Asie.
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Pour réver un peu : Sirkeci, Istanbul et le Bosphore la nuit. Photo
prise en neutralisant mon flash et en posant l'appareil sur la
rambarde du balcon de ma chambre, pour le stabiliser. J'ai du m'y
reprendre à 3 fois pour en réussir (plus ou moins) une...
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Le lendemain matin, à peu près à la même heure. Les deux trains de
service intérieur ne sont pas encore arrivés. Sur la première voie
de garage :
- une voiture de réserve
- les trois voitures du "bosphor express" avec la couchette bulgare
(taggée), la voiture lits roumaine (une ex-mitropa pas encore
modernisée) et la couchette turque
- les quatre voitures turques du train de nuit qui vient d'arriver de
Thessalonique. Les 3 voitures-lits OSE (Organismos Siderodromon
Ellados, ce qui me permet de dire que je suis un sidérodromophile)
ex SNCF sont aujourd'hui en Grèce, elles reviendront demain.
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Voilà ce qu'il y a juste au pied de mon hôtel, et qui justifie le
démontage de la cinquième voie de la gare. C'est tout simplement un
des puits d'accès au méga-chantier "Marmarail" (mot formé par la
contraction des mots "Marmara" et "Rail", "Marmara" étant le nom
de la mer qui prolonge les détroits du Bosphore vers la méditerranée).
C'est un tunnel à 3 voies qui reliera l'Europe et l'Asie. Deux voies
pour relier entr'elles les deux lignes de banlieue des TCDD, et une
troisième pour les trains de marchandises. Le tunnel sous l'eau est
terminé, il a été réalisé en posant des caissons sur le fond de la mer.
Reste maintenant à réaliser les rampes d'accès, ce qui se fera avec
les voussoirs dont j'ai posté une photo plus haut. A terme, les gares
de Sirkeci et de Haydarpasa devraient disparaitre
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Vue - en diagonale pour l'avoir en entier - d'une automotrice de
banlieue. C'est une copie - sous licence, bien sur - d'une automotrice
25 kV de la banlieue nord de Paris, mais avec des aménagements
intérieurs plus sommaires. Une deuxième génération a fait son
apparition depuis, mais l'augmentation du trafic n'a pas permis
l'élimination des anciennes.
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Départ d'un couplage de deux automotrices vers la banlieue européenne
(Halkali). Tous les trains sont formés de 2 AM. Celles qu'on voit
partir ici sont anciennes, mais il y en a deux modernes garées plus
loin (les deux de droite, notez la différence au niveau des pare brise).
Je ne sais pas si les deux générations sont couplables entr'elles.
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Voilà pour Sirkeci. Mais la dernière fois que je suis allé à Istanbul,
il y a un petit funiculaire souterrain que je n'ai pas pu voir, car
il était en restauration. Voilà qui est maintenant chose faite.
Ce funiculaire est très ancien. Il a une curieuse histoire. Le quartier
des ambassades d'Istanbul se trouvait autrefois de l'autre côté du pont
de Galata, au sommet de la colline. Pour y monter à pied, il faut du
souffle (je l'ai fait) ! C'est pour faciliter l'accès aux bureaux
des ambassades et aux résidences diplomatiques que ce funiculaire a été
construit. On trouve aussi là-haut le très renommé "Pera Palace", aussi
aujourd'hui en restauration. De nos jours, c'est devenu le quartier
chic d'Istanbul, avec boutiques de luxe et bars à la mode.
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La rue principale de ce quartier est desservie par un tram touristique
que je vous ai déjà montré lors de mon passage précédent dans cette
magnifique ville. Je ne résiste cependant pas à vous en remontrer
quelques vues. Cette ligne est le dernier vestige de ce qui fut
autrefois un réseau de trams particulièrement important.
Ici, le terminus du tram côté "Tünel". L'évitement s'explique
par le fait que, les jours d'affluence, les convois comprennent
une remorque.
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Retournement d'archet : pas de questions philosophiques ! On repart
dans l'autre sens et ça bascule tout seul...
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Je termine cet épisode stambouliote en vous livrant quelques vues
du parc maritime des TCDD, en l'occurence deux bacs qui permettent
de faire passer du matériel roulant d'une rive (d'un continent!) à
l'autre.
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