Une visite très instructive...
Comme vous le savez, TUC Rail est la
filiale de la SNCB qui s'occupe des chantiers TGV. Un peu par hasard, j'ai
contacté par mail une personne de la société, toujours à la recherche
d'informations sur les différents chantier. Ce monsieur a tellement été
intéressé par Ferrosteph qu'il m'a invité à le rencontrer lui et les
responsables des chantiers qui m'intéressent tant! Je n'ai pas raté l'occasion
bien entendu, et en ce mardi d'août j'ai passé une matinée passionnante à la rue
de France.....
Et j'en ait appris des choses!! En fait, j'ai pas mal de réponses aux
questions que vous pouvez lire sur Ferrosteph..
Tout d'abord Zaventem et les pompages...
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Ce sont bien des pompes. Elles servent à extraire l'eau de
la nappe phréatique, avant de creuser les fondations des murs du tunnel, des
murs de soutènement, etc. En effet, il faut que le niveau de l'eau descende
le plus bas possible avant de creuser, c'est assez logique. C'est aussi à
cause de l'eau que l'on creuse par étages : l'eau est assez basse, on creuse
un étage, on étançonne le tout, et on attend que l'eau aie descendu...
Parfois, cela ne se passe pas aussi simplement : on a beau pomper, il y a
toujours de l'eau qui vient... D'autres techniques peuvent alors intervenir
: pompage avec réinjection de l'eau, congélation du sol,... |
Ensuite les différents murs de soutènement
Il y a plusieurs façon de construire des murs de soutènement. Sur les
chantiers de Haren on va en trouver de 3 sortes, et à Nossegem je peut en
reconnaître de 2 types (si j'ai bien compris les explications et tout
retenus...)
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ici, le mur "classique" : on bat des pieux dans le sol pour
arrimer le tout, ensuite une dalle horizontale et un mur vertical viennent
se placer sur les pieux. C'est la façon rapide de construire, mais il faut
beaucoup de place devant et derrière |
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Ici, comme il y a moins de place, on coule des pieux les uns
près des autres, et quand ils ont durcis on vient renfoncer un pieux
intermédiaire... Voici un
petit dessin qui explique
mieux.. De ce fait l'emprise au sol est moindre, à la limite il ne faut pas
enlever le terrain devant et derrière les pieux, on peut le faire après...
Il semblerait que c'est surtout intéressant pour l'espace car cela évite des
expropriations de terrain... |
D'autres techniques qui sont utilisées
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Les murs cloutés : on enfonce des mini pieux en oblique dans
le talus dégarni, ensuite on couvre le talus avec des ferraillages à béton
et on souffle une couche de béton sur le tout. Ensuite on peut travailler
devant ce talus blindé sans qu'il s'effondre... |
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Les fouilles blindées : cas extrême en fait : quand vraiment
les contraintes sont telles, on creuse à la main! Ce sera le cas bientôt à
Haren.. La tranchée est très étroite, 80cm - 1m, elle est complètement
étançonnée horizontalement, et les hommes descendent creuser à la main! Cela
ressemble assez fort à un travail de mineur : on descend et remonte avec un
treuil, les terres sont chargée dans une sorte de seau que l'on vide dans
des brouettes à la surface, etc etc.. Cette technique est aussi utilisée à
Antwerpen à grande échelle, également par manque d'espace de travail et pour
limiter les efforts sur des constructions existantes...(bientôt des images
de Haren!) |
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Plus d'infos sur le chantier de Haren...
Merci de me
votre avis! |
http://www.ferrosteph.net |