Allez, on repart, dernière étape mais non des moindres : nous allons traverser toute la Grèce continentale, du nord au sud. C'est la ligne principale des chemins de fer grecs (OSE). Elle est en cours de modernisation, on va donc voir où ça en est.
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Ce trajet-là n'est pas dans bahn.de, qui ne connait pas les trains
intérieurs grecs. Mais par contre il est connu de Google. Voici donc
une carte joliment précise du trajet d'aujourd'hui.
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On part de la gare de Thessalonique, qui est bien située en centre
ville et qui a été modernisée récemment, avec nouvelle salle des
guichets, galerie marchande, etc. A l'extérieur ça ne paye pas de mine,
mais à l'intérieur c'est assez accueillant. Et hier vers 23 h, j'ai
encore trouvé un guichet ouvert pour acheter une réservation pour le
lendemain...
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A l'intérieur, un curieux engin, qui doit être très vieux, à voir le
profil des roues, et qui fonctionne par propulsion à bras.
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Les quais, par contre, sont toujours identiques à ce que j'ai vu lors
de mon dernier passage il y a 30 ans. Notre train pour Athènes n'est
pas très long, 4 voitures. Devant, l'unique modèle de la cavalerie
électrique OSE. Siemens, 1997, 5000 kW, 29 exemplaires à l'effectif
(peut être une de moins depuis http://greece.greekreporter.com/2015/03/28/thessaloniki-freight-train-derailment-two-injured/
mais je ne suis pas sur de la photo, on parle d'un train de fret mais la
photo montre des véhicules voyageurs).
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Un train qui vient d'arriver, la machine est décrochée...
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Car la gare de Thessalonique est en cul de sac. Les dessertes locales
sont confiées à des automotrices modernes.
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Nous voilà en route, de nouveau hélas dans une voiture dont les vitres
ne s'ouvrent pas. Dehors, les 3 postes de Thessalonique que j'au vus
il y a 30 ans sont toujours là : il y en a un (celui-ci) au grill de
la gare, un au dépot, et un à la bifurcation entre les 3 directions
possibles : Athènes ; Idomeni et la Yougoslavie ; et Alexandropoulis
et la Turquie (par où nous sommes arrivés hier).
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Voici la "trifurcation" (terme officiel employé aux chemins de fer
belges) en question.
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La ligne modernisée a parfois changé de tracé ; ici, l'ancien est
encore bien visible.
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A Platy, une ligne secondaire non électrifiée se détache vers Florina.
Autrefois la ligne continuait vers le nord pour passer vers Bitola en
Yougoslavie (aujourd'hui en Macédoine). On parle de remettre cette ligne
en service mais je ne vois pas à quoi cela pourrait bien servir...
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Aspect de la ligne modernisée. Pour être honnête, je ne sais plus trop
dans quelle gare on est, là. Larissa, peut-être...
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Il a encore pas mal de travaux en cours, même sur les sections déjà
ouvertes à la traction électrique, et le matériel qui y est utilisé
n'est plus toujours de première fraicheur.
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Dans les gares aussi, il reste pas mal de boulot. Je crois que Larissa,
c'est plutôt ici. Donc sur la photo précédente, ça doit être Katerini.
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Curieuse association de deux véhicules très différents, l'un étant
une espèce de draisine, et l'autre la remorque d'un autorail diésel
déclassé...
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Sorry mauvaise photo. Le post précédent aurait plutôt du montrer
celle-ci.
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Longue rame de véhicules frigorifiques déclassés. Comme presque partout
ailleurs, ce type de trafic a été repris par la route, les chemins de
fer étant incapables de fournir un service adapté à prix correct...
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Nous arrivons à Domokos, terminus de la section électrifiée nord. Ici
s'arrête en effet la ligne modernisée, et comme vous le verrez, il reste
un obstacle de taille à franchir.
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Sur une voie adjacente, les engins diésel qui reprennent la traction
à partir d'ici.
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ADTranz, 1997, 2200 kW, 36 exemplaires.
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Un détail d"où on va. Les courbes vous donnent une idée de ce qui
nous attend.
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A partir d'ici, plus de caténaires, mais aussi voie unique. Le premier
évitement n'est pas très loin, et il y a déjà un train qui nous y
attend.
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Voie d'évitement. Notez les traverses métalliques. En contrebas, les
travaux de construction de la nouvelle ligne. Ici, la plateforme est
prète et le matériel de voie est déjà sur place.
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Autre vue de la ligne en construction. Quant à nous, nous allons passer
dans la vague trace qu'on voit un peu plus haut à gauche...
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Encore quelques vues de la ligne en construction.
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Quant à nous, nous montons de plus en plus...
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Ce qui est attesté par cette vue sur l'arrière...
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On se bouscule un peu par ici. Ancienne ligne, nouvelle ligne, et
aussi autoroute en construction...
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Petite gare fermée aux voyageurs mais qui reste en service pour
assurer les croisements.
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Sur cette section, le trafic local est assuré par des petites
automotrices à traction autonome. Staedler GTW 2/6, un élément
moteur central sur lequel s'appuient deux remorques. Nous sommes
à Leianokladi, service local vers Lamia.
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Et c'est reparti à la montée. Ne cherchez pas de trains dans cette
photo, il n'y en a pas, c'est juste pour le paysage.
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Fin de la section non modernisée, retour des caténaires. Mais nous
restons en traction autonome jusqu'au bout, vous comprendrez pourquoi
plus loin.
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Il reste quelques engins diésel de la génération précédente, utilisés
uniquement pour le fret. Montreal Locomotive Works, 1973, 2600 kW, 8
exemplaires subsistants.
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Et pour le trafic local, même matos que vu plus haut à Thessalonique.
Siemens Desiro, 20 exemplaires.
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Notre voyage tire à sa fin, on arrive dans le nord d'Athènes. Ici les
OSE ont construit une gare gigantesque...
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...avec des voies sur plusieurs niveaux.
Ici, la voie qui conduit à l'aéroport. Il faut brièvement en parler.
Plus loin, elle est en connexion avec une ligne de métro. Toutes
les demi-heures, une rame de ce métro quitte son réseau d'origine
pour s'aventurer sur les rails OSE jusque l'aéroport. Pour ce faire,
ces rames sont bi-courant, 750 V= par 3ème rail et 25 kV~ par
pantographe. Une solution pour envoyer le métro de la STIB à l'aéroport
de Zaventem ?
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Gare gigantesque, comme je vous disais, mais qui n'est actuellement
utilisée que pour une partie très réduite...
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...car en effet, un peu plus loin...
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... tout s'arrête. Plus de caténaires, retour à l'infra d'il y a
40 ans... Voilà pourquoi nous avons gardé notre diésel !
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Et nous entrons enfin dans la gare d'Athènes...
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Dont le chantier est à l'arrêt depuis de nombreuses années. Problèmes
de procédure, paraît-il...
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Sur les 3 malheureuses voies de cette gare, on trouve donc encore
des autorails diésel...
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MAN, 2006, 14 éléments
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Et des locomotives itou...
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Parce qu'il manque 3 malheureux km de caténaire pour que les engins
électriques puissent accéder aux terminus !
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Et pour finir ce voyage, une photo de la gare du Péloponnèse, bien
triste puisque plus utilisée. La nouvelle ligne du Péloponnèse,
Athènes-Patras, part de la gare précédente (qui s'appelle SKA, pour
Σιδηροδρομικό Κέντρο Αχαρνών , Siderodromiko Centro Acharnos, centre
ferroviaire d'Acharnès). Toutes les autres lignes du Péloponnèse sont
fermées, certaines après avoir été modernisées, et matériel roulant
Staedler acheté...
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